En cette année de l’océan, un explorateur mérite d’être mis en lumière.
Largement méconnu, mais sans doute le plus remarquable, PYTHÉAS quitta Marseille, il y a plus de 2300 ans, pour explorer les mers glacées jusqu’aux limites du possible.
A son retour, il écrivit un livre (« de l’océan ») dont seuls sont parvenus jusqu’à nous quelques rares fragments par l’intermédiaire de nombreux citateurs tels Strabon et Pline l’Ancien.
Savant admiré par ses pairs pour ses travaux astronomiques, il réussit à déterminer avec une précision remarquable la latitude de Marseille.
Sa réputation lui permit d’embarquer pour une expédition à finalité économique qu’il mit à profit pour se livrer à des observations scientifiques et ethnographiques relatées dans son livre.
Mais pour des Méditerranéens, il était difficile d’imaginer et encore plus de croire qu’il y avait des pays où le Soleil ne se couche pas, des océans à la surface desquels flotte de la glace, des littoraux avec des marées importantes, …, etc.
D’où la réputation de menteur et d’affabulateur qui colla à son nom. Et pourtant, dès le XVIIème siècle, les dires de PYHÉAS ont été reconnus exacts, et un fait divers du XXème siècle permet même d’associer son nom à la Bretagne.
Les découvertes de PYHÉAS, mises en parallèle avec les connaissances de l’époque, seront détaillées avec le recul, les acquis et le filtre de la science moderne. Le verdict est sans appel : PYTHÉAS est bien le premier grand explorateur, et compte tenu de l’époque, l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand.