La conférence « Sport et Science: histoire d’une symbiose » le vendredi 23 février 2024 à 18H00 au pôle Phoenix, route du radôme à Pleumeur Bodou par Véronique MÉROUR, médecin urgentiste diplômée en médecine hyperbare et en médecine de montagne.
Résumé
Vaste sujet que celui des liens unissant sport et science. Ne serait-ce qu’en remontant l’histoire galopante des progrès de l’humanité, tantôt ce sont les sportifs qui se sont mis au service de l’exploration scientifique, tantôt ce sont les avancées scientifiques qui ont permis aux disciplines sportives de faire des pas de géant, vers de nouveaux horizons ou de nouveaux records.
Mais au-delà de remonter la frise du temps, la question peut-être plus complexe tant les contours sont parfois difficiles à définir.
Tout d’abord car à l’image du Mr Jourdain de Molière qui fait de la prose sans le savoir, dans nos pratiques sportives nous appliquons souvent des principes scientifiques sans même les connaître. Mais aussi car pour certains le sport est un mode de vie alors que pour d’autres ce n’est qu’un loisir : en effet, comment comparer le jogger du dimanche qui trottine une petite heure par plaisir – ou bonne conscience – aux amérindiens Tarahumaras qui courent par nécessité sur des dizaines de kilomètres en pleine montagne pour rendre visite au village voisin ? L’activité n’est sportive qu’en fonction du point de référence.
En toute humilité et sans exhaustivité, nous tenterons d’explorer quelques histoires et anecdotes illustrant cette forte union entre sport et science, pour aboutir en guise de conclusion à la plus importante de tous – que l’on pardonne cette partialité médicale – : la place de plus en plus reconnue du sport non seulement dans le maintien en bonne santé, mais aussi comme réel outil thérapeutique face à la maladie. Le 21ème siècle sera peut-être l’ère du sport santé.
La conférencière
Véronique MÉROUR, médecin urgentiste et hyperbare est chef du service de soins continus du centre hospitalier Lannion Trestel.
Après des études de médecine générale à Brest, elle s’est secondairement spécialisée en médecine d’urgence et médecine hyperbare, deux spécialités médicales qu’elle a choisi de pratiquer sur l’hôpital de Lannion. Mais avant de se fixer dans le Trégor, elle a eu l’occasion d’exercer entre le lointain sud des quarantièmes rugissant sur les îles subantarctiques des Kerguelen et le grand nord groenlandais et canadien, au cours d’expéditions scientifiques et logistiques. Des expériences inoubliables, aussi bien professionnelles qu’humaines, et parfois sportives.